Dix mythes sur le sommeil passés au crible

Mythe 1 – Huit heures de sommeil, la panacée?

Faux – la durée de sommeil nécessaire varie beaucoup d’une personne à l’autre; elle dépend entre autres de la génétique et de l’âge. Certaines personnes se contentent de quatre heures de sommeil et d’autres ne sont pas encore reposées après huit heures. La durée moyenne du sommeil se situe entre sept heures et huit heures et demie. Il n’est donc pas correct d’affirmer que huit heures de sommeil sont idéales.

Mythe 2 – L’air frais permet de mieux dormir

Vrai – En laissant entrer l’air frais, on diminue le taux de CO2. Le sommeil est ainsi plus profond et plus régulier. Dormir avec la fenêtre ouverte présente donc des avantages certains. Cela suppose toutefois que vous ne soyez pas susceptible d’être incommodé·e par le bruit, la lumière ou le froid. Dans le cas contraire, aérez la chambre avant d’aller dormir et fermez la fenêtre pendant la nuit.

Mythe 3 – On dort mieux si on s’endort avant minuit

Faux – Les phases de sommeil profond, qui interviennent peu après l’endormissement, déterminent si votre sommeil sera réparateur. Le fait que vous vous endormiez avant ou après minuit n’a aucune influence. Toutefois, si vous vous couchez tôt le matin, juste avant qu’il fasse jour, la part de sommeil profond sera réduite.

Mythe 4 – La sieste est bonne pour la santé

Vrai – Une petite sieste à midi influe positivement sur le bien-être et les performances. Pour vous permettre d’être rapidement d’attaque, elle ne devrait toutefois durer que 10 à 20 minutes. Notez que la sieste n’est pas recommandée aux personnes souffrant de troubles du sommeil, car elle peut retarder l’endormissement le soir.

Mythe 5 – Il est possible de faire des réserves de sommeil

Faux – On ne peut ni anticiper le sommeil ni en faire des réserves. Un déficit de sommeil de courte durée peut cependant être compensé, notamment en faisant la grasse matinée le week-end.

Mythe 6 – On dort moins bien en phase de Pleine Lune

Les scientifiques ne sont pas unanimes sur ce point. Une étude de la Clinique psychiatrique universitaire de Bâle publiée en 2013 a révélé que la concentration de mélatonine – l’hormone du sommeil – se trouvait modifiée dans la salive des personnes testées en phase de Pleine Lune. En moyenne, les participants à l’étude dormaient 20 minutes de moins et avaient besoin de cinq minutes de plus pour s’endormir. Une année plus tard, une autre étude diligentée par le Max-Planck-Institut für Psychiatrie, n’a pas pu établir une corrélation entre la Pleine Lune et le sommeil.

Mythe 7 – Un dernier verre pour bien dormir?

Faux – S’il est vrai qu’un verre de vin ou une bière peut effectivement faciliter l’endormissement, la dégradation de l’alcool dans l’organisme est susceptible de perturber le sommeil.

Mythe 8 – Le bâillement est contagieux

Vrai – Si une personne bâille à proximité, il y a de fortes chances que nous en fassions de même peu après. L’effet contagieux du bâillement est dû en grande partie à notre capacité d’empathie. Les personnes plus sensibles se laissent en effet plus facilement «contaminer» par le bâillement.

Mythe 9 – Le besoin de sommeil décroît avec l’âge

Faux – En principe, les personnes âgées n’ont pas besoin de moins de sommeil. Même en vieillissant, la durée de sommeil nécessaire varie d’un individu à l’autre. Les personnes âgées ont un rythme de sommeil légèrement différent ou font la sieste, ce qui peut donner l’impression qu’elles ont moins besoin de dormir.

Mythe 10 – Dormir nu est plus sain

Impossible de répondre à cette question dans un sens ou dans l’autre. Dormir nu présente l’avantage de faire baisser plus efficacement la température corporelle qu’en étant habillé. L’inconvénient est que la transpiration produite pendant le sommeil imprègne le lit. Pour des raisons hygiéniques, il est donc encore plus important pour les personnes dormant nues de changer régulièrement leurs draps.