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L’importance d’un air intérieur sain

17.05.2023

Respirer de l’air en même temps que vous lisez ces lignes va heureusement de soi. Pourtant, vous ne prenez conscience de l’importance de l’air que lorsque vous voyez combien de litres d’air vous inspirez et expirez chaque jour. Vous faites peut-être partie de cette immense majorité de personnes qui passent une bonne partie de la journée dans des espaces intérieurs. La plupart du temps, la qualité de l’air respiré y est nettement moins bonne que l’air extérieur et est influencée par de nombreux facteurs. Nous vous les présentons dans cette publication.

Importance de l’air respiré dans notre vie quotidienne

Les personnes adultes inspirent et expirent en moyenne environ 17 fois par minute, mais de manière plus lente en dormant et de manière plus rapide lors d’efforts corporels. Les adultes respirent donc quasiment 25 000 fois par jour, les enfants env. 30 000 à 40 000 fois et les bébés jusqu’à même 65 000 fois par jour. La quantité de l’air aspirée par respiration dépend aussi de l’âge et de l’activité, mais également du volume des poumons de chaque personne. En effet, les personnes sportives et celles qui effectuent régulièrement un travail physique exigeant entraînent, en même temps que leur endurance, leurs poumons et ainsi leur capacité d’aspiration d’air. En moyenne, nous inspirons et expirons un demi-litre d’air par respiration. Cela représente donc approx. 12 500 litres d’air par jour et environ 300 millions de litres d’air tout au long d’une durée de vie moyenne. Cette quantité est bien plus importante que celle des aliments ou liquides que nous absorbons pendant cette même période. De ce point de vue, il paraît plutôt logique que l’air que nous respirons devrait être le plus pur possible et qu’il devrait être exempt de toute substance nocive à notre santé.

L’air sain est l’un des éléments fondamentaux de notre santé et de notre bien-être.

Composition de l’air

L’air respiré frais se compose d’env. 78 % d’azote (N₂), 21 % d’oxygène (O₂), d’à peine 1 % d’argon (gaz rare) et d’une multitude d’autres composants en quantité nettement plus faible. Parmi les composants restants, citons 0,04 % de dioxyde de carbone (CO₂) qui résulte de la respiration cellulaire chez les êtres vivants ou de la combustion des substances carbonées. En fonction de la proximité par rapport aux sources émettrices de CO₂, cette valeur varie légèrement. De fait, elle est plus basse en campagne qu’en ville. Loin des zones habitées, par exemple en haute montagne, l’air est encore légèrement plus pur qu’en campagne. Dans nos régions géographiques, le chauffage en hiver accroît la concentration de dioxyde de carbone, d’où une teneur légèrement plus élevée pendant la saison froide qu’en été.

À l’intérieur d’une pièce ou d’un logement avec les portes et les fenêtres fermées, la qualité de l’air change pendant que des personnes ou des animaux s’y trouvent. De même, les plantes ainsi que des objets, des revêtements de sol ou des éléments du bâtiment fabriqués dans certains matériaux influencent la composition de l’air.

Plus il y a de personnes dans la même pièce et plus elles y restent longtemps, plus il est conseillé d’augmenter les intervalles de ventilation de la pièce.

Modification dans le rapport entre oxygène et dioxyde de carbone dans l’air intérieur

L’air que nous expirons ne contient plus que 16 % d’oxygène et 4 % de dioxyde de carbone. Dans le demi-litre d’air que nous aspirons et expulsons par respiration, la teneur en oxygène diminue d’environ un quart. Simultanément, la teneur en CO₂ est multipliée par cent dans la même quantité d’air. Cela signifie que dans une pièce fermée, le rapport entre oxygène et dioxyde de carbone change très peu à chaque respiration des personnes présentes, mais au profit du dioxyde de carbone. En présence de plusieurs personnes dans une petite pièce, nous remarquons les conséquences de ces modifications nettement plus rapidement que dans un espace plus grand accueillant moins de personnes. Dans ce cas, le problème n’est pas la chute très lente de la teneur en oxygène, mais la hausse proportionnellement rapide de la part de CO₂. Les personnes sensibles réagissent dès env. 0,2 % de CO₂ dans l’air intérieur par des signes de fatigue et des malaises. À partir d’env. 1 %, même les personnes moins sensibles ressentent des maux de tête et des sensations d’étourdissement. Elles préféreront ouvrir les fenêtres ou quitter la pièce.

Réduction du risque de contagion grâce à la mesure de la teneur en CO₂

Étant donné que l’air expiré contient aussi des aérosols qui peuvent transmettre des agents pathogènes, la teneur en CO₂ dans une pièce constitue le point de repère pour savoir quand aérer. En mesurant la part de dioxyde de carbone dans l’air intérieur et en assurant le renouvellement à temps de l’air, vous réduisez simultanément la présence de substances nocives et d’agents pathogènes, et ainsi le risque de contagion pour les personnes présentes. Vous trouverez ici des informations détaillées sur les instruments de mesure du CO₂ et les solutions de maison intelligente.

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CO₂ indiqué en ppm (particules par million)

Étant donné que la teneur en CO₂ est très faible dans l’air frais, elle est indiquée, en particulier dans les domaines de la technique et des sciences, non pas en centième (pour cent) mais en millionième (particules par million). Sa part de 0,04 % dans l’air atmosphérique correspond donc à 400 ppm.

Les valeurs limites en matière de qualité d’air élevée, moyenne et faible basées sur une mesure de la concentration en CO₂ ne sont pas les mêmes partout dans le monde. En effet, non seulement les autorités de différents pays fournissent des indications diverses, mais les valeurs seuils peuvent aussi être fixées différemment dans divers instruments de mesure affichant la qualité de l’air ou déclenchant une alarme si les valeurs seuils sont dépassées.

La concentration en CO₂ est généralement exprimée en ppm (particules par million) sur les instruments de mesure.

Conformément à la norme SIA 382/1 élaborée par la Société suisse des ingénieurs et des architectes, les valeurs de référence suivantes pour évaluer la qualité de l’air intérieur s’appliquent dans notre pays :

< 800 ppm : qualité d’air intérieur élevée

800–1000 ppm : qualité d’air intérieur moyenne

1000–1400 ppm : qualité d’air intérieur médiocre

> 1400 ppm : qualité d’air intérieur faible

L’Agence fédérale allemande pour l’environnement a fixé des valeurs directrices légèrement plus élevées:

< 1000 ppm : aucun souci pour l’hygiène à aucune mesure nécessaire

1000–2000 ppm : hygiène détériorée à ventilation de la pièce nécessaire

> 2000 ppm : hygiène inacceptable à contrôler la possibilité de ventiler la pièce et prendre d’autres mesures si nécessaire

Autres substances nocives ou indésirables dans l’air intérieur

Alors que le dioxyde de carbone représente certes le problème le plus fréquent en rapport avec l’air intérieur, il n’est de loin pas le seul. L’air extérieur contient lui aussi des substances nocives causées, entre autres, par les transports, les chauffages, les entreprises ou les commerces. L’échange de l’air, par exemple lors de la ventilation de la pièce, leur permet de pénétrer dans l’air intérieur. À l’intérieur d’un bâtiment, de nombreux objets d’aménagement, appareils et matériaux dégagent certaines substances dans l’air, et ce de manière permanente ou lors de leur utilisation. Nous aussi, nous exerçons une influence non négligeable sur la qualité de l’air : mis à part le CO₂ émis lorsque nous respirons, d’autres substances pénètrent également dans l’air durant certaines activités, telles que le ménage, le bricolage, la cuisine (en particulier rôtir et griller des aliments), mais aussi lorsque quelqu’un fume. La plupart de ces émissions contiennent de minuscules particules invisibles ou des substances gazeuses incolores et inodores. En fonction de la substance nocive, ces particules ou gaz présents en concentration plus ou moins importante dans l’air intérieur peuvent impacter notre santé de façon négative.

Mis à part la poussière, de nombreuses autres substances, en grande partie invisibles, se propagent dans l’air que nous inspirons.

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Qu’est-ce que la poussière fine ?

On désigne par poussière fine (en anglais : particulate matter, abrégé PM) des petites particules de poussière invisibles provenant de différentes origines et matériaux, et qui se propagent dans l’air. Ces particules font partie des poussières en suspension, car elles ne tombent pas tout de suite au sol et nous les inspirons par la bouche et le nez. En fonction de leur taille, elles pénètrent à différentes profondeurs dans nos organes respiratoires. Dans le pire des cas, elles causent des inflammations dans nos cellules et entravent ainsi les voies respiratoires, le système nerveux et le système cardiovasculaire ou bien perturbent le métabolisme. La poussière fine affecte particulièrement les personnes dont les voies respiratoires sont déjà affaiblies, les enfants en bas âge et les personnes âgées. En fonction de leur propriété et de leur origine, ces particules sont également classées comme cancérigènes.

Selon leur taille, les particules de poussière fine sont divisées dans les trois catégories suivantes :

PM10 (fraction inhalable) : des particules d’un diamètre allant jusqu’à 10 µm (micromètres) sont déjà retenues en majeure partie dans le nez ou la trachée.

PM2,5 (fraction thoracique) : des particules d’un diamètre allant jusqu’à 2,5 µm (micromètres) pénètrent jusque dans les bronches, bronchioles et les alvéoles pulmonaires.

PM0,1 (fraction alvéolaire/poussière ultrafine) : des particules d’un diamètre allant jusqu’à 0,1 µm (micromètre) sont celles qui pénètrent le plus profondément dans les poumons et, à partir de cet endroit, elles peuvent s’infiltrer dans le sang ou le système lymphatique. En raison de leur taille minuscule, elles ont jusqu’à maintenant fait l’objet de très peu d’études scientifiques.

En plus de ces critères, on fait la différence entre les particules primaires et les particules secondaires. Les particules primaires sont issues des processus de combustion (p. ex. par les moteurs, les chauffages ou les bougies), sont mises en tourbillon par l’usure des pneus, des freins ou du revêtement de la chaussée ou proviennent d’origines naturelles. Les particules secondaires se forment dans l’air à partir de certaines substances gazeuses, telles que l’ammoniac, l’oxyde de souffre, l’oxyde d’azote ou les composés organiques volatils (COV).

Mesure et lutte contre les substances nocives dans l’air intérieur

Il existe différentes possibilités pour contrôler la présence de substances nocives dans l’air. Une méthode très fiable – mais coûteuse – est de faire évaluer et mesurer l’air intérieur par une entreprise de construction ou un cabinet d’ingénieurs spécialisé dans le domaine de la biologie du bâtiment et de l’hygiène de l’habitat.

Différents instruments de mesure surveillent les concentrations de certaines substances nocives et affichent les valeurs mesurées ou déclenchent même une alarme (détecteur de danger) si ces valeurs dépassent une valeur seuil définie.

Vue d’ensemble des instruments du fabricant Airthings disponibles pour mesurer l’air intérieur, à titre d’exemple

Airthings – mesurez la qualité de votre air ambiant
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En savoir plus

Les autotests que vous pouvez utiliser chez vous constituent une méthode moins onéreuse, mais un peu moins fiable pour mesurer les substances nocives dans l’air intérieur. Ces kits de test sont vendus dans des commerces spécialisés et sur Internet. Étant donné que la plupart de ces tests vous indiquent uniquement la concentration d’une substance déterminée dans l’air, nous vous conseillons, avant d’acheter le kit, de réfléchir à la substance nocive que vous souhaitez mesurer.

Si vous savez quelle substance contamine votre air et que vous en connaissez sa cause, vous devrez y remédier si possible. Dans de nombreuses situations, par exemple en présence de substances nocives causées par les transports ou l’industrie, lutter contre cette contamination est toutefois difficile, voire impossible. Dans ce cas, vous pouvez mettre en place un système de ventilation fixe ou bien un appareil mobile qui filtre les particules et les gaz nocifs et indésirables présents dans l’air intérieur. Lisez nos conseils sur les purificateurs d’air pour savoir ce à quoi vous devez faire attention lors de l’achat d’un tel appareil mobile.

Vous trouverez quelques conseils et consignes générales pour améliorer et/ou conserver la qualité d’air dans le guide suivant : comment obtenir une bonne qualité d’air chez soi.

Qualité de l’air et allergies

Les allergies sont très répandues dans notre société et s’étendent du rhume des foins aux poils d’animaux, en passant par la piqûre d’abeille, l’intolérance alimentaire ou encore les boucles d’oreille en métal. La plupart d’entre nous est soit concernée personnellement soit nous connaissons plusieurs personnes qui souffrent d’une allergie légère ou grave. Les personnes allergiques sont souvent aussi soumises à des restrictions chez elles. En effet, de nombreux allergènes se cachent dans la poussière de maison ou circulent avec celle-ci dans l’air intérieur de manière plus ou moins visible. Parmi les allergènes les plus répandus, et qui sont transmis à travers l’air, citons les pollens et les différentes protéines contenues dans des sécrétions et des dépôts provenant d’animaux domestiques (urine, excréments, salive, poils, pellicules ou plumes). De même, les excréments des acariens ainsi que les spores de moisissures causent fréquemment des allergies. Leur apparition dans l’air intérieur est liée à l’humidité de l’air, car aussi bien les acariens que les moisissures ne se propagent qu’à partir d’une humidité relative d’air de 55 à 60 %.

De nombreuses réactions allergiques sont causées par certaines particules ou substances présentes dans l’air intérieur.

Les purificateurs d’air avec filtre à particules hautes performances (filtre EPA/HEPA) éliminent la majorité des allergènes répandus dans l’air. Si vous ou des personnes vivant avec vous souffrent d’allergies aux acariens ou aux moisissures, un remède éventuel est un déshumidificateur d’air. Si l’humidité de l’air est particulièrement élevée chez vous, un tel appareil vous aidera à combattre la cause et non les symptômes.

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Qu’est-ce que le syndrome du bâtiment malsain ?

Le syndrome du bâtiment malsain (SBM) est un terme général qui regroupe différents symptômes pathologiques liés apparemment à un séjour prolongé dans certains bâtiments ou espaces intérieurs. Il s’agit en grande partie de symptômes peuvant être causés, entre autres, par de l’air sec ou des substances nocives dans l’air respiré. La cause précise du syndrome du bâtiment malsain reste toutefois méconnue. Dans de nombreux cas, mis à part une qualité insuffisante de l’air intérieur, des influences psychologiques, telles que des conditions de travail insatisfaisantes, jouent un rôle.

Les symptômes sont très variés et non spécifiques. Parallèlement aux allergies, maux de tête, irritations des yeux ou des voies respiratoires et troubles cardiaques, des rénaux ou hépatiques, on associe également au SBM la dépression ainsi que l’hypersensibilité générale aux produits chimiques.

Mauvaises odeurs dans l’air intérieur

Les odeurs désagréables dans le logement ont de nombreuses raisons et origines diverses. Parmi les causes les plus fréquentes, on peut citer les déchets ménagers, les aliments pourris, la moisissure visible ou cachée, les vêtements imprégnés de sueur ou encore la transpiration dégagée par les habitant·e·s à deux ou quatre pattes. Vous pouvez donc combattre les mauvaises odeurs en recherchant ces origines, puis en les évitant ou les réduisant le plus possible. Bien entendu, ventiler régulièrement la pièce peut également aider, mais cela ne supprime pas la cause, d’où la réapparition des mêmes odeurs au bout d’un certain temps.

Les mauvaises odeurs peuvent apparaître à de nombreux endroits différents dans le logement et pour des raisons très diverses.

Les purificateurs d’air équipés d’un filtre à charbon actif sont généralement efficaces contre les odeurs dérangeantes.

En particulier dans la cuisine et pour lutter contre les odeurs dégagées pendant la cuisson, vous pouvez opter pour des hottes aspirantes équipées d’un système d’évacuation d’air ou des hottes équipées d’un système de recirculation de l’air et d’un filtre à odeurs à charbon actif.

La majorité des déshumidificateurs d’air réduisent les odeurs de moisi ou de renfermé causées par l’humidité de l’air dans la pièce. Certains appareils sont équipés de filtres à charbon actif supplémentaires, qui éliminent également d’autres odeurs dégagées par l’air intérieur purifié. Vous obtiendrez des informations détaillées ainsi que des conseils et des indications sur ces appareils dans nos conseils sur les déshumidificateurs d’air.

Certains aspirateurs sont également pourvus d’un filtre à charbon actif qui empêche les odeurs désagréables provenant du sac de poussière de pénétrer à nouveau dans l’air intérieur. En cas de quantité importante de poils d’animal ou de présence régulière de fumée de cigarette dans le logement, nous recommandons d’utiliser un filtre à odeurs dans l’aspirateur.

Les rafraîchisseurs d’air et les diffuseurs sont des appareils qui diffusent dans l’air des parfums servant à couvrir les odeurs désagréables, et ce au moyen d’une pulvérisation ultrasonique ou d’un ventilateur. Mis à part les appareils électriques, des parfums sous forme de spray, gel ou liquide agissent contre les odeurs désagréables.

Se sentir bien chez soi
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Lisez ici comment améliorer la qualité de l’air ambiant.

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